MP#02
Mentorat Photographique du Fonds Régnier pour la Création en partenariat avec l’Agence VU’

Le Fonds Régnier pour la Création poursuit son engagement en faveur de la photographie émergente avec MP#02, deuxième édition de son Mentorat Photographique créé en collaboration avec l’Agence VU’.
Ce programme inédit a pour ambition de repérer et d’accompagner de jeunes photographes prometteurs dans le développement de leur pratique artistique et de leur visibilité professionnelle.

Les photographes sélectionnés pour le MP#02 sont :

Objectif:

MP#02 poursuit un triple objectif : accompagner le développement des projets personnels des auteurs sélectionnés, aiguiser leur compréhension du monde professionnel et leur donner des outils pour inscrire leur singularité dans le paysage de la création contemporaine.
Chaque photographe sélectionné(e) bénéficiera, sous la supervision de l’équipe de VU’ d’un dispositif personnalisé et transdisciplinaire combinant accompagnement de projet par des photographes-mentors, consultations d’experts, participation à des formations du programme VU’Education, rencontres professionnelles, ateliers collectifs. A l’issue des 9 mois d’accompagnement, un évènement présentera les projets réalisés qui révèleront ainsi leur talent au grand public et aux professionnels.

L’exposition:

Sous des formes et des sujets variés, on remarque dans cette édition un même questionnement sur la transmission et une volonté de retisser des liens entre passé, présent et futur. Ni tabula rasa ni disruption donc. Ce sont les origines, l’histoire familiale, l’enfance, le genre et les valeurs transmises qui sont revisités. Sans repli sur soi ni nostalgie pourtant.

Ainsi, Lys Arango opère un retour sur le territoire où ses grands parents se sont installés dans les années 1950 : le bassin minier des Asturies, en Espagne. Elle témoigne du déclin industriel récent dans la région, où l’exploitation de la mine connaît ses dernières heures et, surtout, de la rémanence d’une mémoire ouvrière.
Charlotte Audoynaud trace les contours d’un territoire plus évanescent, celui de l’enfance, dont elle cherche le souvenir à travers le quotidien d’enfants qui ne sont plus vraiment les siens, rendus par la photographie et dans un vertige, à la lumière et la nature.
Louisa Ben interroge ses origines marocaines et jette un trouble dans l’assignation territoriale et identitaire en présentant des portraits de jeunes femmes dont elle ne précise ni la nationalité ni le lieu de résidence. Avec cette série, elle tisse un récit autobiographique où s’exprime une situation vécue par toute une jeunesse tendue entre l’Ici et l’Ailleurs.
Souleymane Bachir Diaw questionne les injonctions véhiculées par sa langue natale et son éducation au Sénégal. Il tente à la fois de les dire, de les déconstruire et de les subvertir, par le corps et le vêtement. Le studio photographique devient un laboratoire d’expériences d’hybridation entre tradition et modernité, vers des masculinités et spiritualités nouvelles.
Enfin Maxime Michelet revisite la photographie de famille dans un style qui convoque à la fois la pratique professionnelle du portrait posé et le rituel amateur, pop et intrafamilial. En portant son attention plus spécifiquement sur les relations entre frères et sœurs, il révèle la puissance de ce premier groupe social où se jouent- et se rejouent tout au long de notre existence – nos sentiments d’appartenance et nos besoins d’individuation.

Le Fonds Régnier pour la Création finance le mentorat, la restitution des projets réalisés et la communication associée à celle-ci.

Pour découvrir les photographes de MP#02:

Découvrez la vidéo de MP#01, l’édition précédente du mentorat photographique: