RESIDENCE DE CREATION ET EXPOSITION DE SCULPTURES
De Maïlys LAMOTTE-PAULET
« APPELS CROISES »

Maïlys Lamotte-Paulet, artiste plasticienne travaillant essentiellement la sculpture et l’installation, vit et travaille à Paris.

Nous découvrons son travail grâce à Julien de Casabianca (Laboratoire de la création)  à l’exposition Felicita des Beaux Arts de Paris où elle est lauréate du prix de la Fondation de France Margherite et Method Keskar pour la sculpture.

Nous décidons de l’accompagner pour sa première exposition personnelle d’art contemporain après sa sortie de l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris.

Son travail s’articule autour de deux figures de la surveillance : les gardiens de musée et les guetteurs de cité. L’un comme l’autre, même s’ils appartiennent à des univers différents, ont pour particularité et point commun d’avoir une fonction similaire : surveiller, guetter, être à l’affût. L’attente, qui caractérise l’essentiel de leur posture, est dirigée vers l’action possible, la vigilance constante. Elle est ce qui pourrait advenir.

« Appels croisés » est une exposition qui retranscrit l’idée d’être à l’affût, aux aguets. A travers des sculptures, installations que l’on peut catégoriser comme des hétérotopies c’est-à-dire des espaces concrets dans lesquels se projettent des histoires, des temps différents, le spectateur est amené à être vigilant, attentif aux moindres détails qui composent ces espaces.

Ce projet d’exposition joue sur les modes de perception du visiteur, c’est-à-dire, l’alternance entre ce qu’il perçoit, ce qu’il voit ou ce qu’il distingue. Rien n’est donné à voir au spectateur avec évidence. Il doit parfois se contorsionner, redoubler d’attention et d’effort pour appréhender et comprendre les éléments qui composeront l’ensemble de cette exposition. Chacun de ces éléments a une histoire qu’il emprunte à des univers sociaux et des publics différents mais qui constituent pourtant un champ universel aux référents et imaginaires partagés. Tout au long de l’exposition des éléments appartenant à ces deux univers sont cachés, dissimulés dans les interstices des sculptures et des installations. Des objets sont recréés, sortes de ready-made, qui jouent sur la transparence dont l’enjeu est la dissimulation, l’effacement de ces objets dans l’exposition comme dans la vie quotidienne. On ne les distingue plus et pourtant, dès qu’on les voit, ils nous apparaissent faire partie intégrante de l’espace qui nous entoure.

Les sculptures (les dalles) fonctionnent, en ce sens, comme des supports reliant différents univers pour se retrouver dans un espace médian et communicant.

La dissimulation dans son sens de cacher pour autrui autant que faire se peut par un moyen approprié, est le point d’ancrage de l’exposition. Le visiteur devient lui-même un guetteur, son propre surveillant, des pièces qui l’entourent.

« Appels croisés » est un terme footballistique qui consiste dans le fait que deux attaquants croisent leurs courses pour appeler la balle dans le but de désorganiser leur défenseur adversaire. « Appels croisés » peut ici s’entendre comme le croisement entre ces deux univers dans l’optique de brouiller la vision du spectateur, qui, s’il ne s’y attarde pas, perd le contrôle de la balle, ici, de son regard, car tout est mélangé, étendu sur un même palier.

Maïlys Lamotte-Paulet est toujours en phase de création et recherche en parallèle un lieu qui pourra accueillir son exposition.

Nous vous tiendrons informés dès que cet espace sera identifié pour vous faire découvrir son travail.

 

« Le Fonds Régnier pour la Création m’a permis de créer et de concevoir ma première exposition personnelle depuis ma sortie des Beaux Arts de Paris. Grâce au Fonds Régnier j’ai pu me lancer dans ce projet qui me tient à cœur, l’aide apportée m’a permis d’être libre dans ma création artistique et d’envisager toute une exposition du début à la fin comme je le souhaitais en m’y consacrant pleinement. » Maïlys Lamotte-Paulet

 

Le Fonds Régnier pour la Création finance le travail de production des œuvres par l’artiste, le travail des performeurs, les frais de production des œuvres et le coût des objets manufacturés exposés, les frais d’exposition et de communication.